Le rakugo

 S’il était possible de parcourir les siècles à contre sens, d’apercevoir la beauté intacte du monde flottant, d’arpenter ses ruelles, d’en ressentir l’effervescence, d’y croiser ses marchands ambulants, de s’installer dans ses théâtres aux mille lanternes ? S’il était possible de nous rendre vivantes les ukiyo-e, d’entrer dans ces estampes et d’en devenir les acteurs ? Une telle machine à remonter le temps existe bel et bien. Elle s’appelle Rakugo. C’est un art de la parole japonaise, qui ne trouve aucun équivalent par le monde. Il perpétue les gestes et les mots d’Edo, incarne son peuple, de la courtisane au simple quidam.

 

      Un conteur, seul sur une scène dépouillée du moindre décor, revêtu d’un kimono, raconte des histoires pour nous faire rire, pleurer ou frémir suivant la saison. Dans ses mains, un éventail blanc et une pièce de tissu, le sensu et le tenugui, servent la gestuelle et dessinent de mouvements habiles une pléiade d’objets et de situations. Un positionnement de tête, une intonation de voix, et c’est un nouveau personnage qui apparaît. Un Japon à jamais disparu renaît sous nos yeux.

     Les histoires, souvent comiques ou cocasses, sont dialoguées et le conteur signifie le changement de personnage par un mouvement de tête et un changement de voix. Le style du Rakugo, dynamique, vivant et facile d’accès, s’adapte particulièrement aux spectacles familiaux et jeune public.

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